Ce matin je suis retourné aux Conches pour photographier de nouveau le câble, mais cette fois à la marée descendante, de façon à ne pas avoir de traces de pas sur le sable. Le profil de la plage change de jour en jour et j'ai été surpris de constater que le câble était visible sur seulement 5 à 6 mètres au lieu des 20 mètres de jeudi soir !
En raison de conditions bien plus lumineuses d'aujourd'hui, j'opte pour une durée d'exposition bien plus courte, 6 secondes tout de même, que la dernière fois (entre 1 et 3 minutes !). Cette durée permet aussi de mettre en évidence le mouvement de l'eau sur la plage.
Pendant que je suis occupé à faire des savants calculs d'exposition sur le téléphone, une vague scélerate monte jusqu'au trépied et creuse le sable sous ses pieds... Je le vois du coin de l'oeil qui commence à prendre de la gite puis basculer rapidement... Le boitier fini sur le sable trempé avant que je n'aie pu le rattrapper dans sa chute. Il n'y a pas de dégats mais il y a du sable et de l'eau salée de partout : il va falloir nettoyer tout ça sérieusement une fois à la maison.
Normalement, pour éviter d'avoir des problèmes de trépied qui coule dans le sable quand il est mouillé, j'installe des CD sous les pieds... Normalement, les CD sont rangés avec les filtres... Normalement... Une fois de plus, j'ai eu la preuve que Mémé Raymonde avait raison de toujours faire les choses "comme normalement", ça évite pas mal de surprise, en fait...
Le plus vexant dans cette histoire, c'est qu'en passant (un peu trop vite ?) sur le dos d'ane de l'extrême devant le camping pour rentrer chez nous, je me suis ramassé plusieurs CD (pourtant rangés avec soin dans le vide-poche au dessus dans ma tête) sur le coin de la tronche...
La mer descend et les vagues s'éloignent petit à petit du câble. Je ramasse le trépied et passe de longues minutes à observer la "falaise" de sable et les nombreux détails comme les traces laissées par les racines dérangées par le vent. Je suis surpris de constater que la couche végétale qui fixe le sable ne mesure qu'un centimetre ou deux et que seules quelques racines s'enfonce plus profondement.
Vue ainsi, la dune apparait effectivement comme un milieu fragile à préserver !